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Photographier les spécimens, entre patience et réactivité

Tous les photographes professionnels vous le diront, tirer le portrait d'un enfant n'est pas chose aisée. Beaucoup ont du mal à tenir la pause. Les jambes se balancent, ils froncent le nez, tournent la tête au mauvais moment. Bref, ce n'est pas toujours une sinécure.

Photographier les spécimens lors d'un inventaire de biodiversité peut s'avérer tout aussi délicat.

Prenons l'exemple des gastéropodes. Il faut attendre qu'ils veuillent bien sortir de leur coquille en déployant leurs tentacules et le pied sur lequel ils rampent (cf. le calliostome ci-dessous).

Calliostoma granulatum © MNHN - P. Maestrati Calliostoma granulatum © MNHN - P. Maestrati

D'autres possèdent un siphon très photogénique qu'il serait dommage de manquer car caractéristique de leur espèce (cf. le Mangeliidae ci-dessous). Et lorsqu'ils daignent montrer leurs parties molles, c'est souvent pour commencer à se déplacer ce qui ne facilite pas la prise de vues. Nous n'allons pas vous mentir, il faut souvent s'y reprendre à plusieurs fois.

Mangelia costulata © MNHN - P. Maestrati Mangelia costulata © MNHN - P. Maestrati

Chez les crustacés, la gestion de profondeur de champ oblige tantôt à des prises de vues sous plusieurs angles, tantôt à l'intervention du photographe pour positionner à la pince pattes et antennes de façon à ce que tout soit observable sur le cliché (cf. photos ci-dessous).

Pilumnus hirtellus © MNHN - Zdenek Duris Pilumnus hirtellus © MNHN - Zdenek Duris
Pilumnus hirtellus © MNHN - Zdenek Duris Pilumnus hirtellus © MNHN - Zdenek Duris
Pilumnus hirtellus © MNHN - L. Corbari Pilumnus hirtellus © MNHN - L. Corbari

Les mêmes précautions s'appliquent aux pycnogonides et ce d'autant plus que ces organismes très particuliers, qui feront l'objet d'un de nos prochains billets, portent certains de leurs organes sur leurs pattes.

Achelia sp. © MNHN - R. Sabroux Achelia sp. © MNHN - R. Sabroux

Michaël Rabiller.