Connue des côtes de France, la population méditerranéenne présente quelques différences morphologiques par rapport à sa cousine atlantique. La coquille de la première est un plus petite que la seconde et présente un aspect plus lamelleux.
Ces différences lui ont valu d'être décrite comme une espèce à part entière par Lamarck en 1822 : Haliotis lamellosa.
De nos jours, son statut d'espèce a été remis en question et elle est plutôt considérée comme une sous-espèce méditerranéenne: Haliotis tuberculata lamellosa.L'outil génétique semble alors le plus approprié pour pouvoir trancher la question, mais Haliotis tuberculata n'a pas encore fait l'objet d'un suivi géographique continu dans ce domaine. Le spécimen récolté en plongée ce matin et arrivé à 15h sur la base scientifique de « La Planète Revisitée » va donc faire l'objet d'un prélèvement de tissus à fins d'études génétiques, contribuant, avec d'autres, à éclairer la question problématique du rang taxonomique (espèce, sous-espèce, variété) de l'ormeau « lamelleux ».