Factuellement, l’air que nous inspirons contient 79% d’azote dont nous ne faisons rien (et qui peut même générer des incidents voire accidents de plongée), et 21 % d’oxygène qui sert à alimenter nos cellules, mais l’air que nous expirons contient encore 17% d’oxygène (et les 79% d’azote, du dioxyde de carbone CO2, de la vapeur d’eau…etc) ! Donc nous n’utilisons habituellement qu’environ 1/5 de l’air transporté dans les bouteilles.
Le principe de base du recycleur est de récupérer l’air expiré dans un sac (le faux poumon), de le faire passer sur des granules de chaux pour en enlever le CO2 (qui, en teneur trop élevée cause essoufflement et maux de tête), de lui réinjecter un tout petit peu d’oxygène (les 4% consommés au ‘tour précédent’)… et de nous le redonner à respirer. Ce qui permet de n’emmener que très peu d’air puisque l’azote ‘tourne’ indéfiniment) et peu d’oxygène (donc 2 bouteilles, mais 5 fois plus petites !) tout en multipliant l’autonomie.
Par ailleurs, les recycleurs à gestion électronique savent mesurer en continu la teneur en oxygène du mélange respiré et, selon les desiderata du plongeur augmenter cette teneur, ce qui a pour effet de diminuer la proportion d’azote, et donc le risque d’accident évoqué précédemment ainsi que la durée des paliers de décompression.